Une offre alimentaire à la hauteur des enjeux

Si la grande distribution se dit prête à faire des efforts pour mettre en avant et offrir des promotions sur les produits les plus favorables à la santé et l’environnement, nos enquêteurs ont constaté que l’affichage en magasin ne participe pas à cette attitude « vertueuse ».
D’une part, l’alternance de codes-barres (identifiants uniques d’un produit) ou de codes produits (générés par le magasin) sur les étiquettes complique la comparaison des prix. D’autre part, le prix reste un facteur d’achat incontournable, or, on constate que de nombreux prix ont augmenté et, dans certains cas, les magasins anticipent une hausse. Par exemple, le prix du chocolat a augmenté alors que la récolte n’a pas encore eu lieu ! Il est important de préciser que les produits vendus actuellement ont été achetés par les centrales d’achat il y a 1 an, donc sans les hausses 2025. Nos relevés de juin 2025 montrent :
En baisse : les tomates, les Knacki Herta, l’eau Cristaline, le liquide vaisselle Paic
Maintenus : les pommes de terre, les raviolis Panzani, les pâtes, le riz, le déodorant
En hausse : les pommes Golden, le beurre, les œufs, le lait, les biscuits, le chocolat, le café moulu, le gel douche
Notre enquête locale : le prix du panier moyen en juin 2025

Avec 10 millions d’adultes obèses en France, les études réalisées par des organismes reconnus font un lien direct avec la surconsommation de produits trop gras, salés ou sucrés. En juin 2025, de nombreuses associations interpellent le gouvernement et le Conseil National des politiques de Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion sociale (CNLE) publie un avis sur le projet de Stratégie Nationale pour l’Alimentation, la Nutrition et le Climat (SNANC). Les recommandations proposent de mettre en adéquation l’ambition avec les moyens nécessaires à une accessibilité alimentaires pour les plus démunis.
Notre Commission Enquêtes a également abordé la tendance « No kids ». Dans un article publié le 04 juin 2025, la Voix du Nord[1] évoque ces lieux où les enfants sont interdits. Si cette pratique est interdite par le Code pénal, car il s’agit d’une discrimination, aucune jurisprudence n’existe aujourd’hui sur ce sujet, notamment parce que certains établissements justifient cette pratique pour des raisons de sécurité, d’hygiène ou de protection des enfants.
[1] « interdire les enfants au resto ou à l’hôtel, est-ce légal ? »

